En collaboration avec l’IFFP, la SGAB a organisé la conférence en ligne « Didactique des domaines professionnels en Suisse ». Des présentations issues de la pratique et de l’université ainsi que des ateliers à choix individuel ont donné un aperçu de l’état actuel de la « Didactique des domaines professionnels en Suisse ».
Résultats de recherche pour 3/2021
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SRFP, le 27.11.2020. À travers la remise d’un prix de reconnaissance, la Société suisse pour la recherche appliquée en matière de formation professionnelle (SRFP) encourage le transfert de la recherche de qualité en matière de formation professionnelle vers la pratique. Le premier lauréat de ce prix est le projet Realto. Cet espace numérique est un point de rencontre entre l’école professionnelle et la pratique professionnelle. La remise du prix a eu lieu le 27 novembre 2020.
Nouvelles entrées de Transfert, Formation professionnelle dans la recherche et la pratique
Fini le principe du métier
Le monde professionnel évolue à un rythme rapide. Des techniques toujours nouvelles exigent des compétences toujours nouvelles et créent de nouveaux profils d’emploi, alors que dans le même temps, de plus en plus de personnes quittent le métier qu’ils avaient initialement appris. L’idée d’un métier à vie devient de plus en plus précaire. C’est dans ce contexte qu’Anja C. Wagner a écrit le livre « Berufen statt zertifiziert » (rédigé en allemand), publié par la maison d’édition hep verlag. Wagner y défend la thèse selon laquelle le principe du métier a fait son temps et que nous avons besoin de nouvelles formes d’organisation de l’enseignement. Interview (uniquement en allemand) par Daniel Fleischmann.
Réforme, quo vadis?
La réforme « Employé-e-s de commerce 2022 » n’en finit pas de faire les gros titres des journaux. Alex Bieli, auteur de plusieurs matériels pédagogiques pour l’enseignement commercial, monte au créneau. Dans son article (uniquement en allemand), Alex Bieli critique en particulier les efforts énormes que la réforme va susciter en termes de temps, d’organisation et de ressources humaines. L’abandon du principe de la division par matières tel qu’il existait jusqu’ici est une expérience délicate du point de vue de la pédagogie et de la psychologie de l’apprentissage. En effet, il n’existe aucune preuve scientifique que cette nouvelle approche mènera à un apprentissage meilleur et plus efficace.
Dans les débats actuels sur la formation professionnelle, on argumente souvent que les curricula de la formation professionnelle initiale devraient être aussi généraux que possible et qu’il convient d’éviter les métiers d’apprentissage « à faible effectif », afin de favoriser la mobilité et l’adaptabilité des personnes ainsi formées sur le marché du travail. C’est toutefois négliger le fait que l’aptitude d’un métier d’apprentissage à s’affirmer sur le marché du travail n’est pas nécessairement déterminée par la part des qualifications scolaires générales (telles que les mathématiques ou les langues) ou l’effectif (plus ou moins important) de ce métier. La question décisive est plutôt la mesure dans laquelle le bouquet des compétences d’un métier donné correspond à ceux du reste du marché du travail ou s’en écarte – et cela ne dépend pas forcément de la part des contenus scolaires ou de la fréquence du métier. Dans ce contexte, les présentes études empiriques montrent comment l’on peut calculer dans la pratique une mesure quantitative pour la spécificité d’un métier, et comment elle est liée à l’évolution des salaires, à la mobilité professionnelle et à la capacité d’adaptation des personnes ayant accompli une formation professionnelle plutôt générale ou plutôt spécifique.
L’art de nier un problème
Les études faisant état du caractère discriminatoire et exclusif du système suisse de formation professionnelle ne datent pas d’hier. Tandis que cette situation ne s’est pas réellement améliorée et que les pratiques discriminatoires sur le marché de l’apprentissage n’ont pas vraiment disparu, ces avis critiques tombent visiblement dans l’oubli. Cet article retrace comment nous en sommes arrivés à cette situation.
Les plans de formation décrivent les activités et les compétences opérationnelles auxquelles les entreprises doivent former leurs apprenti‑e‑s dans une profession déterminée. Ils garantissent ainsi qu’au terme de l’apprentissage, les titulaires du CFC possèderont l’ensemble des compétences opérationnelles requises, quelles que soient les caractéristiques de l’entreprise qui les a formés. Toutefois, les plans de formation, qui sont définis par profession d’apprentissage, ne correspondent pas à chaque entreprise formatrice ni à ses besoins de qualification dans la même mesure. Sur la base des données issues de l’étude coût/bénéfice, la présente étude examine les problèmes d’adéquation entre les plans de formation et les besoins des entreprises. Les analyses montrent que toutes les entreprises ne sont pas touchées par ces questions de la même manière, que le type de problèmes rencontrés dépend également de l’ancienneté du plan de formation et qu’enfin, les problèmes d’adéquation se traduisent par une augmentation des coûts de la formation pour les entreprises.
Les changements du monde du travail ont fait évoluer les exigences de qualification ; les compétences supradisciplinaires gagnent désormais en importance. En même temps, les développements écologiques et sociaux confrontent la jeune génération à des tâches croissantes. Tous ces aspects – professionnels, personnels et sociaux – font l’objet de l’enseignement de la culture générale dans la formation professionnelle initiale. Certains craignent une réduction de cet enseignement – notamment dans la formation professionnelle initiale la plus importante, l’apprentissage commercial.
L’apprentissage de la langue locale est une condition essentielle à l’intégration professionnelle et sociale en Suisse. Cet article décrit la mise en œuvre de la promotion linguistique basée sur des scénarios dans le cadre d’une offre de la Croix-Rouge suisse et du Secrétariat d’État aux migrations. Elle a pour but d’aider les réfugiés et les personnes admises à titre provisoire à réussir leur intégration professionnelle dans le domaine des soins de santé. Cet article montre comment il est possible de combiner des formations professionnelles et linguistiques dans des scénarios didactiques.
L’IFFP devient adulte : c’est par cette image que la directrice de l’IFFP décrit le passage de l’institut à la haute école, entré en vigueur le 1er août 2021. À vrai dire, c’est un peu comme chez les 18 ans : les changements ne sont pas encore concrets. L’identité de la haute école en tant qu’institution nationale dotée d’un ancrage régional donne encore lieu à des débats.
Comment les jeunes en formation vivent-ils le temps passé à l’école professionnelle ? L’enquête standardisée E-CT menée à l’échelle de la Suisse auprès d’élèves de classes terminales pose précisément cette question. Elle a lieu tous les trois ans et offre aux écoles participantes un aperçu de l’avis des jeunes en formation professionnelle sur la qualité de l’école et de l’enseignement. Les résultats de la dernière E-CT font ressortir que les apprentis sont dans l’ensemble très satisfaits de leur formation scolaire. Ils se montrent toutefois plus critiques en ce qui concerne la coopération entre les lieux de formation et la promotion individuelle ciblée.